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Abstract :
[fr] Si l’idée d’une participation politique par le biais d’Internet semble de prime abord reléguer au second plan les médiations politiques, en ce compris les partis, ces derniers se sont peu à peu saisi des réseaux. Cette tendance serait d’ailleurs arrivée à son zénith avec l’émergence de « cyber partis », basant toute leur structure sur l’usage des réseaux télématiques. Dans le système politique belge, un parti semble répondre à cette définition : le Parti Pirate, qui se distingue précisément par une utilisation intensive d’Internet et qui semble incarner le phénomène de transformation de la forme partisane à l’heure du numérique. L’émergence d’un tel parti s’inscrit dans un contexte particulier. En effet, depuis les années 1990, en Belgique comme de nombreux autres Etats européens, la thèse du déclin de la participation politique et des partis politiques s’est trouvée renforcée par le déclin des effectifs partisans et l’émergence d’un militantisme plus souple, distancié. La question que nous posons dès lors est la suivante : dans un contexte de mutations de l’engagement et de déclin des effectifs partisans, l’usage des réseaux télématiques à l’intérieur du Parti Pirate jouent-ils un rôle dans la décision individuelle de s’engager au sein de celui-ci ? Autrement dit, Internet peut-il permettre de réconcilier les nouvelles formes de militantisme et l’engagement partisan ?